Vendredi 16.03.07Les jours passent, j’en perds la notion. Je sens mes muscles et une sorte de fatigue permanente mais je sais aussi que c’est l’endurance qui s’installe, quelques semaines à ce régime et je retrouverais une forme que j’ai presque oublié. C’est comme quand nous sommes allés randonner en Finlande ou lorsque nous avons effectué le chemin de Saint Jacques, la première semaine nous avons ramé. Les premiers cols à 2000 mètres nous ont fait souffrir et une grande partie a dû être montée à pied, bicyclette à côté. Alors que dix jours plus tard nous étions capables de grimper par deux fois aussi jusqu’à 2000m même sans devoir utiliser le rythme en danseuse.
Evelyne est venue vers six heures et quart. Elle dit avoir bien dormi, que Béchir et Ibrahim les couvraient d’une nouvelle couverture à chaque fois qu’elles bougeaient. Elles n’osaient plus bouger de peur qu’on leur mette encore une couverture.
Après le petit déjeuner nous avons commencé à charger les chameaux. Je n’ai pas pu faire ma photo habituelle du lever du soleil car étant dans la cuvette les dunes cachent l’horizon et le soleil lorsqu’il devient visible il est en réalité déjà haut.

Le bois pour ce midi et ce soir a été débité en morceaux plus ou moins homogènes et aisément transportables. Il a été chargé sur le chameau « beugleur ». En fait, au fur et à mesure que les jours passent, le poids des charges diminue puisque notre consommation régulière est plus ou moins constante. Je crois que nous avons vidé déjà quatre ou cinq jerricanes d’eau. Il fait frais mais pas froid, je dirais même plus chaud que d’autres jours, environ douze degrés.
Nous nous sommes mis en route vers neuf heures moins le quart. J’ai encore chaussé mes bottes au cas où il y aurait de l’humidité mais j’ai fort mal à la cheville. Par contre j’ai gardé les sandales accrochées à mon sac à dos, pour les chausser aussitôt que possible.

Le démarrage commence par l’ascension des dunes/ L’extension sablonneuse est assez considérable, cela nous a pris environ une heure et demie pour en sortir. J’ai marché longuement en queue de peloton, à cause de ma cheville. Après un heure j’ai chaussé mes sandales.
Je constate que la chaleur d’hier a modifié considérablement la consistance du sable. Il est moins compact, plus mou. D’autre part du vent s’est levé et nous avons dû mettre notre chèche en position vent. C'est-à-dire nous couvrons notre bouche.
J’ai du mal à suivre la trace des autres, car à cause du vent et du sable mou elle s’efface très vite. Je songe à nouveau aux lectures d’expéditions qui s’égarent et la difficulté de garder son chemin lorsque les conditions atmosphériques sont contraires et pourtant nous n’avons à essuyer aucune difficulté majeure. De plus, comme je dis, nous sommes en périphérie du vrai désert. Ce n’est qu’un avant goût.

Malgré le chèche, je sens quand même croquer un peu de sable, de la poussière de sable dans ma bouche, entre les dents. Françoise à dû s’allonger à un moment car elle commençait à saigner du nez. Cela n’a duré que quelques minutes.
Un peu avant la descente vers le plateau nous avons fait un arrêt regroupement et en même temps rééquilibrage des charges des chameaux.
Lorsque nous sortons des dunes je comprends que la solitude s’est terminée. Quelques mètres plus loin, la traversée d’une piste rectiligne me le confirme.
Nous sommes à nouveau sur un plateau au biotope caillouteux et aux petites plantes et arbustes, à perte de vue, semblable au paysage du premier jour.
Lors de l’arrêt à mi journée, comme il n’y a pas la moindre dune susceptible de nous proportionner assez d’ombre, Béchir a fait monter la grande tente. Nous avons mangé à l’intérieur. Il y fait de toutes manières chaud mais nous sommes au moins à l’abri du soleil.
Françoise essaie d’envoyer un SMS sans succès, depuis que nous sommes partis nous sommes hors réseau. Pour ma part je n’essaie même pas, j’ai éteint mon portable à l’arrivée du camp et je ne compte l’allumer qu’à la fin du circuit.

Pendant la sieste je suis parti comme d’habitude déambuler et observer.
Cette fois -ci ce sont les fourmis qui attirent mon attention. Leurs nids en forme de cratère semblent ne pas avoir de sentier de déplacement comme chez nous où l’on voit des sentier s’étirer parfois sur des dizaines de mètres. La seule activité visible consiste en : le transport et largage des grains de sable et ou petites pierres de l’intérieur de l’orifice vers le bord du cratère. Tous les nids semblent fonctionner comme cela Il y a même des nids qui semblent abandonnés car pas d’activité apparente et des larves en surface.
Il y a au moins deux types de fourmis. Les traditionnelles que nous connaissons et d’autres qui ont les pattes plus longues et qui se déplacent très vite sur le sable laissant une trace semblable à celle des scarabées mais en plus petit.
Comme cette nuit j’ai dû recharger ma batterie de l’appareil photo, j’ai épuisé mon chargeur. J’e n’en aurai probablement plus besoin mais étant donné qu’il y a une bonne énergie solaire en ce moment, j’ai profité de la pause pour essayer de recharger le chargeur solaire. Je pense que ce ne sera pas suffisant mais si j’ai tenu quatre jours avec la batterie je devrais pouvoir tenir autant. De toutes manières il me reste encore une batterie chargée en réserve.
Nous reprenons la route après avoir tout rangé. Le terrain n’est pas difficile. Nous apercevons au loin ce qui semble être une oasis. Il paraît que c’est Ksar Ghilane notre destination finale mais qu’on atteindra que demain. Ce soir nous allons camper près d’un fort romain.
Nous marchons à présent dans une zone avec assez de végétation et il y a beaucoup de scarabées. Nous apercevons de plus en plus souvent de traces de véhicules motorisés. Le fort est en vue et notre dernière nuit de campement aussi.


En guise de distraction ultime, nos chameliers nous ont promené quelques mètres au dos de leurs chameaux, assis en califourchon à l’arrière de leur bosse. C’était amusant mais je ne pense pas que j’aurai pu faire de grandes distances ainsi. J’imagine que lors de vraies méharées on monte à la touareg, c'est-à-dire à l’avant de la bosse en guidant le dromadaire avec les pieds par des pressions sur le cou.
Le vent s’est levé à nouveau, ce qui rend difficile l’installation des tentes, par contre le sol n’est pas très caillouteux, ce qui facilite le placement des fixations. Comme le vent souffle d’est en ouest, l’ai placé la porte d’entrée orientée vers l’ouest.
Nous avons parlé entre nous pour nous mettre d’accord sur le pourboire à donner au guide et aux chameliers. Nous sommes tombés très vite d’accord en donner 10 euros par personne à chacun, ce qui correspond à 30 euros donc 60 euros par couple. Nous le donnerons ce soir, après le souper car demain seuls Ibrahim et Béchir nous accompagneront. Rida restera pour garder les chameaux et le campement.
Vers cinq heures nous nous dirigeons vers le château fort, qui se trouve sur une grosse dune. De loin nous appercevons un tout terrain et quelques personnes qui ont allumé du feu. Ils sont en train de dresser une table, avec nappe et tou le tralala en plein vent. Ils nous regardent comme si nous étions d’une autre planète, ou alors comme des trouble-fête. Ils pensaient probablement être seuls. D’après le topo cela m’a tout l’air du mec friqué qui veut épater une nana. Ils sont dans la voiture à couvert du vent en attendant quoi ?Que le vent cesse ? Que la table soit dressée ? Que nous soyons partis ? La fille n’a pas tout à fait l’air d’apprécier la situation. Plus que probablement le garçon lui avait promis une surprise : une soirée en amoureux au désert et qu’est-ce que la fille reçoit : le désert oui, mais pas si désert que ça.
Nous avons visité le château fort qui est en ruines. La vue d’ici est surprenante et domine une grande extension de terrain, tant au nord qu’au sud, est et ouest. La seule partie où il y a un peu de végétation est le côté ouest où nous sommes installés, le reste n’est que un océan de dunes.

Nous avons pris quelques photos. Béchir nous a expliqué le planning pour demain.
Sur le chemin de retour nous constatons que les « amoureux » ont déplacé leur table. Ils l’ont mise à couvert du vent. La fille est toujours à l’intérieur de la voiture et son expression n’est pas des plus ravissantes. Nous avons salué les gardiens du feu et sommes retournés vers notre foyer de fortune mais oh quant agréable et apprécié.
L’argent du pourboire m’a été confié. Le seul problème c’est que certains n’ayant pas assez d’euros en liquide, m’ont donné l’équivalent en dinars. Je suis allé dans ma tente pour faire les répartitions à l’abri du vent. Je ne voudrais pas devoir courir après les billets. J’ai partagé en trois, les euros et les dinars. J’ai un solde non divisible de un billet de 5 euros, un billet de 10 dinars et une pièce de 5 dinars. Que j’ai décidé, parfois il faut prendre ses responsabilités car cela ne servait à rien d’aller consulter les autres sur la manière de comment de partager ce qui est indivisible. J’ai pris, donc, sur moi, le partage suivant : les 5 euros pour Béchir, les 10 dinars pour Ibrahim et les 5 dinars pour Rida. Mon partage n’est pas fantaisiste, mais le fruit d’une petite réflexion en application des indications, quant aux pourboires, données par Terre d’Aventures, que sauf erreur de ma part indiquait un peu moins pour le guide que pour les chameliers. La suite n’est qu’un ratio de chameaux.
La nuit est tombée. Notre souper est délicieux. Après la chorba nous avons eu de couscous. J’en ai mangé deux bonnes assiettes.
Apparemment le vent a eu raison des « amoureux » du château. Il n’y a plus de feu ni plus personne. LE vent souffle assez fort, j’espère que la tente tiendra. Ce serait dommage d’avoir des problèmes le dernier soir.
Nous avons bu beaucoup de thé. Nous essayons de prolonger le plus possible cette veillée au feu.
J’ai remis l’argent à l’équipage en nom de tous et puis nous sommes allés dormir. Je me suis réveillé à plusieurs reprises. Je ne sais pas si c’est à cause du vent ou à cause du couscous. J’ai comme l’impression qu’il pleut. On aura tout vu. Ce qui est dommage c’est que demain, s’il pleut tout risque d’être mouillé. Bon, « inch Allah »
!!!!!!ATTENTION the following is a raw automatic translation that needs to be checked and corrected, it will be done in the next days!!!!!!!!!!!Days pass, I lose the concept of them. I feel my muscles and a kind of permanent fatigue but I know also that it is the endurance which settles, a few weeks with this arrangement and I would find a form that I almost forgot. It is like when we went randonner to Finland or when we carried out the way of holy Jacques, the first week we rowed. The first collars to 2000 metres made us suffer and a major part had to be assembled on foot, bicycle with on the side of. Whereas ten days later we were able to climb by twice also until 2000m even without having to use the rhythm in dancer.
Evelyne came about six hours and a quarter. She says well to have slept, that Béchir and Ibrahim covered them with a new cover each time they moved. They no longer dared to move e fear that one still puts them a cover.
After breakfast we started to charge the camels. I could not make my usual photograph of raising of the sun because being in the basin dunes hide the horizon and the sun when he becomes visible he actually is already high.
Wood for this midday and this evening was output in more or less homogeneous and easily transportable pieces. It was loaded into the "beuglor" camel. In fact, as days pass, the weight of the charges decreases since our regular consumption is more or less constant. I believe that we emptied already four or five water jerrycans. He makes expenses but not cold, I would say even more heat than other days, approximately twelve degrees.
We got under way about nine hours minus a quarter. I have still fit my bunches if there would be of the humidity but I have extremely badly to the pin. On the other hand I kept the sandals fixed on my rucksack, to fit them as soon as possible.
The start starts with the rise of the dunes/the sandy extension is rather considerable, that took us approximately one and a half hour of to come out. I went lengthily in tail of group, owing to my pin. After an hour I fitted my sandals.
I note that the heat of yesterday modified considerably the consistency of sand. He is less compact, softer. Moreover of wind rose and we had to put our chèche in wind position. I.e. we cover our mouth.
I have difficulty in following the trace of the others, because owing to wind and owing to soft sand it is erased very quickly. I again think of the forwarding readings which are mislaid and the difficulty of keeping its way when the atmospheric conditions are contrary and yet we have to wipe no major difficulty. Moreover, as I say, we are in periphery of the true desert. It is only one before taste.
Despite the chèche, I feel nevertheless to crunch a little sand, of sand dust in my mouth, between the teeth. Françoise with due lengthening at a moment because it started to bleed of the nose. That lasted only a few minutes.
Slightly before the descent towards the plate we made a regrouping stop and at the same time rebalancing of the charges of the camels.
When we leave the dunes I understand that loneliness finished. A few metres further, the crossing of a rectilinear track confirm it to me.
We again are on a plate to the stony biotope and to the small plants and shrubs, with loss of sight, similar to the landscape of the first day.
At the time of the stop at semi day, as there is not any dune likely to proportion us enough of shade, Béchir had the large tent assembled. We ate inside. It does in all heat manners but we are at least to the shelter of the sun.
Françoise tries to send a SMS unsuccessfully, since we have left we are out of network. For my part I even do not test, I switched off my portable on arrival of the camp and I hope to switch on it only at the end of the circuit.
During the nap I left as usual sauntering and observing.
This time - Ci it is the ants which point out my attention. Their nests in the form of a crater seem not to have any displacement path as on our premises where paths are seen stretching themselves sometimes sour tens of metres. The only visible activity consists of: transport and release of the sand grains and or small stones from the inside of the opening towards the edge of the crater. All the nests seem to function like that there even are nests which seem abandoned because no apparent activity and larvae on the surface.
There are at least two types of ants. The traditional that we know and others which have the longer legs and which travel very quickly the sand leaving a trace similar to that of the beetles but in smaller.
As this night I had to reload my battery of the camera, I exhausted my charger. I e will no longer probably need but since there is good solar energy at present, I profited from the pause to try to reload the solar charger. I think that it will not be sufficient but if I held four days with the battery I should be able to hold as much. In all manners still remains a battery charged in reserve.
We take up again the road after having all arranged. THE ground is not difficult. We see to the far what seems to be an oasis. It appears that it is Ksar Ghilane our final destination but that one will reach only tomorrow. This evening we will camp near a strong Roman.
We walk at present in an area with vegetation enough and there are many beetles. We see increasingly often of motorised vehicle traces.
The strong is in sight and our last camping night too.
As an ultimate distraction, our chameliers walked to us a few metres to the back of their camels, placed in backside to the back of their bump. It was amusing but I does not think that I will have been able thus to make long distances. I imagine that at the time of true méharées one goes up to the Tuareg, i.e. in front of the bump by guiding the dromedary with the feet by pressures on the neck.
The wind again rose, which makes difficult the installation of the tents, on the other hand the soil is not very stony, which facilitates the placement of fixing. As wind blows of is in west, placed it the front door directed towards the west.
We spoke between us to put us of agreement on the tip to give to the guide and to the chameliers. We fell very quickly from agreement give EUR of it 10 by person with each one, which corresponds to EUR 30 therefore EUR 60 by couple. We will give it this evening, after the supper because tomorrow only Ibrahim and Béchir will accompany us.
Wrinkled will remain to keep the camels and camping.
About five hours we move towards the castle extremely, which is on one large dune. By far we see a ground and some persons whole who lit fire. They are to draw up a table, with sheet and all the tralala in full wind. They look at us as if we were of another planet, or then like a festival-disorder. They probably thought of being lonely.
According to the topo that seems to me all of the friqué guy who wants épater a Nana. _ they be in the car with cover of wind while await which? What does wind cease? What counts it is drawn up? What did we leave? The girl does not seem completely to appreciate the situation. More than probably the boy a surprise had promised it: an evening in in love to the desert and what the girl receives: the so deserted desert yes, but not that that.
We visited the castle extremely which is in ruins. The sight between now and is surprising and dominates a major ground extension, both to the north and in the south, is and western. The only part where there is a little vegetation is the western side where we are installed, the remainder is only a dune ocean. We took some photographs. Béchir explained to us planning for tomorrow.
On the return road we note that "in love" moved their table. They safeguarded it of wind. The girl always is inside the car and its delighting expression is not moreover. We welcomed the keepers of fire and amounts turned over towards our pleasant and appreciated fortune home but oh as.
The money of the tip was entrusted to me. The only problem it is that some not having euros enough liquidate some, gave me the equivalent in dinars. I went in my tent to make distributions to the shelter of wind. I would not like to have to run after the notes. I shared in three, euros and dinars. I have a non divisible balance of a note of EUR 5, a note of 10 dinars and one coin of 5 dinars. That I decided, sometimes its responsibilities must be assumed because that was useless to go to consult the others on the manner of how to share what is indivisible. I took, therefore, on me, share it following: the EUR 5 for Béchir, the 10 dinars for Ibrahim and the 5 dinars for wrinkled. My division is not whimsical, but the fruit of small reflection pursuant to the indications, regarding the tips, given by Adventure Ground, that except error of my share indicated slightly less for the guide than for the chameliers. The consequence is only a ratio of camels.
During the night fell. Our supper is delicious. After the chorba we had of couscouses. I ate two good bases of it.
Apparently wind was right of the "in love" of the castle. There is more fire nor more anyone. Wind blows rather extremely, I hope that the tent will hold. It would be a shame to have of the problems the last evening.
We drank a great deal of tea. We try to extend as much as possible this vigil to fire.
I gave the money to the crew in name of all and then we went to sleep.
I awoke several times. I do not know if it is owing to wind or owing to the couscous. I have as a printing that he rains. All will be had seen. What is damage it is that tomorrow, if it rains any risk of being wetted. Good, "inch Allah"